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50 astuces pratiques pour arrêter de se ronger les ongles

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Se ronger les ongles est-il héréditaire

C’est une question intéressante. Doit-on rejeter la responsabilité de notre toc sur nos parents ? Y-a-t-il une transmission génétique de ce comportement ? Quelles sont les études scientifiques qui répondent à cette interrogation ?

C’est ce à quoi je vais tenter de répondre dans cet article en m’appuyant sur des informations scientifiques. Je n’hésiterai pas non plus à donner mon propre point de vue.

Il se peut que j’omette involontairement certains points, donc si vous avez des éléments complémentaires, merci de me les soumettre dans les commentaires en bas de cette page.

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Qu’est-ce que l’hérédité et la génétique ?

Selon le Larousse l’hérédité est la « transmission des caractères génétiques des parents à leurs descendants ». La génétique est donc la discipline scientifique qui étudie les lois de l’hérédité.

Nous sommes tous constitués de cellules comportant des noyaux. Ces derniers renferment donc nos informations héréditaires sous forme de chromosomes. L’ADN constitue chacun des chromosomes. Ils définissent si l’on va être plutôt de sexe male ou femelle, si l’on aura les cheveux blonds de sa mère ou les cheveux noirs de son père, etc.

Tout cela est connu de tous. C’était pour faire un bref rappel.

L’onychophagie est-elle génétiquement transmissible ?

Nous pourrions donc reformuler le sujet de cet article en : « Mon papa se ronge les ongles, donc, est-ce qu’il m’a transmis son onychophagie via son ADN ? ».

Autrement dit : « Est-ce que mes parents sont responsables alors que je n’ai rien demandé à personne ? ». Ou bien « Vu que je pourrais avoir ça dans mes gènes, alors je ne peux rien y faire, ça doit être héréditaire ».

Que disent les études à ce sujet ?

La seule étude que j’ai pu trouver à ce sujet est celle portant sur 1131 paires de jumeaux japonais et qui a conclu que 67 cas de rongement des ongles pouvaient être attribués à des facteurs génétiques.

* Source : Genetic and environmental influences on finger-sucking and nail-biting in Japanese twin children de 2005.

Par extension, les TOC sont-ils génétiquement transmissibles ?

C’est une approche intéressante puisque nous savons que l’onychophagie est classée parmi les troubles obsessionnels compulsifs et plus précisément, selon Wikipédia, « dans le DSM-5 (et comme faisant partie d’« autres troubles précisés du comportement et troubles émotionnels apparaissant habituellement durant l’enfance et l’adolescence » (F98.8) dans la CIM-10. Il était classé comme un trouble du contrôle des impulsions dans le DSM-IV. »

En mai 2014, des chercheurs dirigés par le Dr Gerald Nestadt de l’Université John Hopkins ont découvert « un marqueur génétique qui pourrait être associé au développement du trouble obsessionnel compulsif. »

Cette percée pourrait être utilisée comme données de soutien à l’hypothèse selon laquelle cette maladie mentale spécifique pourrait être transmise par une famille, bien que d’autres expériences et recherches soient nécessaires pour confirmer toute causalité entre un gène spécifique et l’onychophagie.

Des parents responsables « malgré eux »

Vous l’avez compris, il n’y a pas de consensus scientifique pour déterminer la transmission génétique de l’onychophagie.

Cependant, on peut aisément attester que le stress et l’anxiété peut être provoqué par les parents. Dans la vie quotidienne, l’enfant absorbe beaucoup d’émotions.

Aussi le mimétisme peut être un signe déclencheur très tôt chez l’enfant. Voir des parents anxieux se rongeant les ongles en permanence ne pourra qu’augmenter les probabilités d’avoir le même comportement.

Pour le meilleur ou pour le pire, les enfants imitent les adultes. Presque sans qu’on s’en aperçoive, leur regard d’enfant nous étudie et nous analyse, intégrant les comportements, copiant les gestes et intériorisant les mots, les expressions, voire les rôles. Bien sûr, les enfants ne seront jamais des copies exactes de leurs parents, mais l’impression que nous laissons sur eux est souvent déterminante.

C’est un point qui a toujours été clair dans le domaine de la psychologie du développement. Les gens apprennent en imitant les comportements qu’ils observent dans leur environnement, à partir des modèles sociaux avec lesquels ils grandissent ou interagissent.

Mon témoignage à ce propos

De mon point de vue, je peux admettre que mes parents auraient potentiellement favorisé le déclenchement de mon onychophagie assez tôt.

Je ne rejette pas totalement leur culpabilité sur eux mais il est évident de reconnaître que j’ai grandi dans un environnement anxiogène. Je voyais ma mère pleurer fréquemment. Je me rappelle qu’elle même se rongaient les ongles (contrairement à mon père qui lui, visiblement n’était pas onychophage).

Moi-même anxieux dès mes 6 ans, avec des maux de ventre à répétition avant d’aller à l’école. Je me rappelle que j’avais horreur qu’on me laissa seul à la sortie des écoles. J’ai horreur d’attendre sans rien faire.

On ne peut donc pas nier que, les parents ont une part d’infuence non négligeable. Par abus de language, on va alors dire que c’est une forme d’hérédité. Mais du point de vue scientifique, au niveau des gènes, rien n’a encore été formellement prouvé.

Onychophagie - Des parents responsables

Comment limiter les risques de mauvaise habitude chez l’enfant ?

En tant que parent, vous êtes le modèle de votre enfant. Il scrute en permanence vos faits et gestes. Donc, essayez vous-même de ne pas vous ronger les ongles devant votre progéniture. Il risquerait de prendre cette habitude comme une normalité.

Les enfants peuvent se ronger les ongles pour un certain nombre de raisons, notamment : le stress, l’insécurité, l’ennui, l’anxiété.

Aussi, tentez de préserver votre enfant de tout facteur de stress. Les disputes avec votre conjoint ou vos proches, des films violents à la TV, etc. Tout cela pourrait amener votre enfant à utiliser ses ongles comme élément à ronger pour apaiser ses émotions.

Mon enfant se ronge déjà les ongles, que faire ?

Votre enfant finira probablement par se débarrasser de ses habitudes de se ronger et de se curer les ongles. Cependant, vous pouvez l’aider à s’arrêter plus tôt ou à réduire le nombre d’ongles rongés avant que cela ne devienne un problème. Une bonne communication, la création d’un plan et le travail en équipe vous aideront à lutter contre le rongement des ongles sans vous battre.

Passez du temps ensemble à faire des activités amusantes et enrichissantes. Être parent est difficile, et tout le monde est occupé. Prendre le temps de jouer avec votre enfant l’aidera à apprendre des activités qui occupent ses mains, et jouer ensemble a l’avantage supplémentaire de répondre à ses besoins émotionnels.

Comme toujours, si vous êtes préoccupé par le fait que votre enfant se ronge les ongles, ou par toute autre habitude, parlez-en à votre pédiatre. Votre enfant pourrait bénéficier d’une ergothérapie ou d’une autre intervention. Vous pouvez travailler en équipe pour créer un plan qui convient à votre famille et à votre enfant.

Demandez à votre enfant comment il se sent quand il ronge ses ongles.

Si votre enfant ne se ronge les ongles que dans certaines situations, réfléchissez à ce que vous pouvez faire pour changer la situation. S’il s’ennuie, aidez-le à trouver une activité. Si votre enfant est anxieux, discutez de la situation ou travaillez avec un conseiller pour gérer son anxiété. Si votre enfant est anxieux, l’aide d’un professionnel est la meilleure solution.

Nous avons tous des niveaux d’énergie différents au cours de la journée. Parfois, nous avons une énergie très élevée et d’autres fois, nous avons une énergie très faible. Avec le temps, nous avons tous dû apprendre à gérer ces sentiments et à savoir ce dont notre corps a besoin pour se sentir au mieux. Les enfants en sont encore à apprendre à connaître leur corps et ce dont il a besoin pour se sentir au mieux de sa forme.

Certains enfants ont plus de difficultés que d’autres à trouver un équilibre entre un niveau d’énergie lent et faible et un niveau d’énergie rapide et élevé.

Souvent, les enfants ont une énergie très élevée et savent qu’ils ne sont pas censés rebondir sur les murs. Ils peuvent consacrer cette énergie à se ronger les ongles pour tenter d’éviter les ennuis. Ils doivent faire quelque chose avec toute cette énergie.

D’autre part, les enfants peuvent avoir une faible énergie. Ces enfants savent qu’ils doivent être attentifs, mais c’est si difficile. Ils essaient de rester éveillés de diverses manières. Ils peuvent faire sauter leurs pieds, se balancer sur leur chaise ou se ronger les ongles pour rester éveillés.

Conclusion

Pour répondre directement à la question, à ce jour, aucun gène lié à l’onychophagie n’a été encore découvert.

Cependant, par des approches indirectes, comme celles expliquant les causalités entre les tocs et l’hérédité pourraient un jour amener à répondre à la question de façon définitive.

En outre, on peut quand même admettre que l’impact psychologique des parents envers leurs enfants est bien réel. Donc hérédité peut-être, mais responsabilité, certainement.

Car même si ça n’est pas à cause de vous que votre enfant se ronge les ongles, vous avez la responsabilité de les accompagner pour stopper leur onychophagie. Communiquez avec votre enfant et demandez lui comment il se sent quand il ronge ses ongles. Surtout, ne le culpabilisez pas car vous pourriez rompre le dialogue et son sentiment de confiance.

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