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50 astuces pratiques pour arrêter de se ronger les ongles
Derrière cette manie que l’on minimise, se cache un vrai problème de santé publique. De mon point de vue, on ne prend jamais assez au sérieux l’onychophagie. Et pourtant, comme vous allez le voir, se ronger les ongles a des conséquences graves sur notre santé :
- les risques de cancer ;
- les infections de la bouche ;
- la sensation de honte et de culpabilité ;
- les douleurs atroces ;
- les déformations irréversibles des ongles ;
- les handicaps de la vie courante.
D’autant plus qu’il s’agit d’une manie qui dure dans le temps, elle s’installe dans nos habitudes au point de ne plus y faire attention.
Alors, les conséquences sont-elles si graves que cela ? Les organismes de santé publique devrait-ils faire plus de sensibilisation auprès de la population ? Cette manie est-elle finalement si dangereuse ?
C’est ce à quoi je vais tenter de vous répondre dans cet article.
Le développement d’un cancer
Comme je l’avais traité dans un autre article entièrement consacré, il y a peu de chance que l’onychophagie soit à l’origine d’un cancer.
Cependant, il est plus probable qu’il soit un accélérateur du développement d’une maladie. En effet, la destruction mécanique des tissus par la coupe ou l’arrachage systématique permet aux microbes de s’inviter plus facilement dans notre corps.
De façon indirecte, mettre fréquemment ses mains à la bouche surexpose le corps à des bactéries, des substances chimiques ou tout autre corps non désiré.
Prenons un exemple concret : vous manipulez à longueur de journée des produits cancérigènes sans forcément vous protéger les mains (mécanicien dans son atelier par exemple). Sur de nombreuses années, cela peut faire la différence !
Autre exemple d’une jeune femme qui a favorisé le développement d’un cancer du pouce. Le mélanome a pris le dessus et elle a dû se faire amputer.
Une manie dangereuse pour votre bouche
Il est logique de penser que la cavité buccale sera plus sensible aux infections et aux traumatismes chez les gens qui se rongent les ongles de façon chronique et compulsive.
Une étude scientifique démontre que les onychophages sont connus pour avoir une charge bactérienne plus élevée, spécifiquement des Enterobacteriaceae (Reddy et al., 2013). D’après eux, il existe toujours un risque d’ensemencement de pathogènes et de transfert de fomites entre la cavité buccale et les doigts.
Une autre étude de Motghare et al. (2015) délimite une association entre le fait de se ronger les ongles de manière chronique et les troubles de l’articulation temporomandibulaire. L’hygiène dentaire est généralement moins bien maintenue chez les patients souffrant de troubles du rongement des ongles, et les dents peuvent s’ébrécher ou s’entailler en même temps que la gencive est enflammée. La pression exercée par la morsure peut entraîner de petites fractures sur les bords des incisives, une résorption radiculaire apicale, une destruction alvéolaire ou une gingivite (Sachan et Chaturvedi, 2012). De même, des forces mécaniques non physiologiques continues peuvent entraîner un encombrement dentaire clinique, des rotations ou une malocclusion.
Une mauvaise image de vous
Il vous est déjà arrivé de cacher vos mains n’est-ce pas ? Oui, cela m’est arrivé à moi aussi !
Un rendez-vous à la banque, on doit signer papier. L’employé de banque vous regarde signer et vous vous dites ô combien vous avez honte ! Les secondes sont longues … Je sais.
Il se peut aussi que pour un entretien d’embauche cela vous discrémine (même si dans les faits, c’est illégal). Mais sachez qu’un bon recruteur va analyser tous vos faits et gestes (de la tête aux pieds comme on dit).
Dans tous les métiers de représentation, l’hygiène des mains est un vrai critère. Hôtesse, représentant, commercial, dirigeant, influenceurs, etc.
Se ronger les ongles est perçu comme un manque de confiance en soi. Un manque d’estime de soi. Une faiblesse psychologique. Inutile d’aller plus, vous avez compris ! Même pour un rendez-vous galant cela peut déplaire.
Donc, arrêter de vous ronger les ongles vous permettra de gommer tous ses désavantages qui vous mettent de côté socialement.
Aussi, on peut ressentir de la culpabilité au quotidien, ce qui a force, nous mine le moral (cela a été mon cas).
Les douleurs atroces
Oui se ronger les ongles jusqu’au sang fait très mal ! La douleur est si intense que parfois elle vous fait arrêter (pendant quelques jours pour les plus addicts).
C’était mon cas. J’ai tellement regretté de m’être rongé les ongles à chaque fois que ça me faisait mal. Jusqu’à la dernière fois où j’ai arrêté définitivement.
La douleur est l’indicateur qui m’a fait prendre conscience que mon onychophagie allait trop loin. En général, les douleurs commencaient quand j’attaquais le lit de l’ongle. Quand j’y repense, je me demande comment j’ai pû m’infliger autant de mal.
Cependant, j’ai déjà vu des témoignages de personnes qui allaient au delà de la douleur. Pour vous dire à quel point on peut souffrir intérieurement pour aller jusqu’à s’ôter les matrices …
Il faut aussi souligner que les douleurs peuvent handicaper. Si vous faites un travail manuel, je comprends ce que vous pouvez ressentir parfois. Il suffit d’être en contact avec des liquides un peu corrosif pour s’en rendre compte. Je ne suis pas sûr que la médecine du travail prenne en compte ces faits. Bien souvent, en tant qu’onychophage, on souffre en silence parce qu’on a honte d’en parler. J’espère que ce blog fera parler de notre cause pour plus de compréhension de la part de l’opinion publique.
Des déformations irréversibles de vos ongles
Les complications du rongement compulsif chronique des ongles vont de la déformation évidente de l’unité de l’ongle à l’infection unguéale et orale.
Selon les études de (Daniel et al., 2005, Lee, 2009), l’acte de traumatisme chronique de l’unité unguéale peut provoquer un raccourcissement progressif de l’ongle combiné à une dégénérescence du lit de l’ongle distant.
Les paronychies, ou infections des tissus mous entourant le lit de l’ongle, sont une conséquence courante du rongement compulsif chronique des ongles. En outre, les infections dues aux papillomavirus et aux herpèsvirus peuvent entraîner le développement de verrues contagieuses et de lésions vésiculaires après transmission orodigitale (d’après Szinnai et al., 2001, Tosti et Piraccini, 2001).
Les petits handicaps de la vie courante
Cela pourrait paraître anondin mais j’avoue que ne pas avoir d’ongles est handicapant pour des tâches quotidiennes. Parfois, j’avais même honte de ne pas pouvoir faire des choses qu’un enfant de 10 ans aurait pû faire.
Voici quelques exemples (c’est du vécu) : ouvrir une canette de soda, gratter une étiquette, dénouer un noeud de chaussures, jouer de la guitare, etc.
Sans parler des risques que vous prenez quand vous bricolez ou jardinez. En effet, vos ongles sont une barrière naturelle contre les produits chimiques et autres matières que vous manipulez.
Si vous aussi vous avez d’autres exemples (et je suis certain que c’est déjà arrivé à l’un d’entre vous qui me lisez) alors dites-moi le dans les commentaires.
Etes-vous surpris de voir autant de raisons pour ne pas vous ronger les ongles ?
Comme le dit l’adage, les gouttes d’eau auront toujours raison du grand rocher !
Sans nous en rendre compte, se ronger les ongles augmente nos risques d’attraper des maladies, de les développer ou d’avoir des malformations. Aussi, cela peut avoir des conséquences néfastes sur notre vie sociale. On a souvent un sentiment de culpabilité qui ronge notre quotidien (c’est le cas de le dire).
C’est un article que j’ai tenu à rédiger pour démontrer qu’il ne faut pas prendre l’onychophagie à la légère. C’est un problème de santé sérieux, qui devrait faire l’objet de plus de sensibilisation auprès du public. J’aurais aimé avoir des statistisques sur le coût de cette manie sur le système de sécurité sociale. Si cela concerne des millions de personnes, je pense que cela doit se chiffrer à plusieurs dizaines de millions d’euros. Sans compter les drames et la détresse psychologique des onychophages qui se font discrets.
J’espère aussi qu’en lisant cet article, vous renforcerez votre volonté d’arrêter. Car, je le sais, on a tendance à oublier tous ces désavantages.
Si vous avez trouvé d’autres exemples de conséquences néfastes dues à l’onychophagie, alors dites-moi dans les commentaires.
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