Téléchargez gratuitement mon nouveau guide !
50 astuces pratiques pour arrêter de se ronger les ongles

Nous sommes dans une société qui demande à chacun d’être plus performant et plus productif. On a de moins en moins le droit à l’erreur et on doit alors être à 200% dans chacune de nos tâches.
Derrière ce phénomène de société se cache des gens qui souffrent d’une réelle angoisse de l’échec. C’est en se fixant des objectifs trop exigeants que l’on subit un stress malsain.
Les gens perfectionnistes peuvent manifester leurs émotions négatives en se rongeant les ongles. Et je m’estime en faire partie.
Je vais tenter de décrire ce qu’est le perfectionnisme, comment il pourrait interagir avec l’onychophagie à l’appui de ressources scientifiques.
Je vais aussi essayer de vous donner des pistes pour que vous puissiez vous sortir de ce cercle vicieux qui ne peut que mal tourner.
Bonne lecture !
Sommaire
- Qu’est-ce que le perfectionnisme ?
- Des phobies potentiellement à l’origine du perfectionnisme
- Des idées excessives qui ne font pas bon ménage
- La raison pour laquelle il est si difficile d’arrêter de se ronger les ongles ?
- Que faire face au perfectionnisme dysfonctionnel ?
- Et l’onychophagie dans tout cela ?
- En tant qu’onychophage, vous pensez-vous perfectionniste ?
Qu’est-ce que le perfectionnisme ?
Quand on voit la définition donnée dans le Larousse : « Tendance à vouloir faire tout avec un souci exagéré de la perfection. » on ne voit pas où est le mal (si ce n’est l’adjectif « exagéré »).
Mais si on s’atarde plus sur l’aspect clinique , j’avoue avoir été surpris de voir à quel point cela pouvait être néfaste pour l’individu.
En réalité, il y a différents niveaux de perfectionnismes. Ceux qui vont dans le bon sens et ceux qui sont plutôt négatifs (peur, doute, croyances).
Ce perfectionnisme peut prendre naissance dès l’enfance de part l’éducation des parents ou la scolarité. Par exemple, à l’école on nous apprend à rechercher l’excellence et les erreurs sont mal vues.
Cela peut créer des comportements malsains chez les individus. A l’âge adulte, il se peut qu’ils soient beaucoup trop exigeants envers eux-mêmes au point de retourner une certaine mauvaise estime de soi.
En effet, être constamment dans l’insatisfaction n’est pas apaisant. Et par conséquent, on peut vouloir rejeter ce stress en se rongeant les ongles.
Notons au passage que le perfectionnisme n’est pas mentionné dans le DSM-V (manuel de référence qui recense les troubles du comportement). Ce n’est pas pour autant qu’il ne faille pas le prendre au sérieux.


Des phobies potentiellement à l’origine du perfectionnisme
On l’a donc compris, il y a le bon perfectionnisme et le mauvais. Maintenant, essayons d’identifier les origines du mauvais :
- la peur de l’échec qui est perçue comme humiliante ou dégradante.
- la peur de faire des erreurs : une phobie bien connue qui touche beaucoup de personnes. En outre, les perfectionnistes peuvent éviter de laisser les autres voir leurs erreurs, sans se rendre compte que le fait de se dévoiler permet aux autres de les percevoir comme plus humains et donc plus sympathiques. En raison de ce cercle vicieux, les perfectionnistes ont souvent du mal à être proches des gens et ont donc des relations interpersonnelles moins que satisfaisantes.
- la peur de la désapprobation : c’est la crainte de laisser entrevoir ses défauts ou faiblesses (par négligeance par exemple). Ainsi on pense qu’on ne sera touché par aucune critique. Les perfectionnistes ont tendance à anticiper ou à craindre la désapprobation et le rejet de leur entourage. En raison de cette crainte, les perfectionnistes peuvent réagir de manière défensive aux critiques et, ce faisant, frustrer et aliéner les autres. Sans s’en rendre compte, les perfectionnistes peuvent également appliquer leurs normes trop élevées aux autres, en devenant critiques et exigeants à leur égard.
Toutes ses émotions créent des angoisses. Lesquelles sont gérées par différents comportements addictifs comme l’onychophagie.
Des idées excessives qui ne font pas bon ménage
Ici je veux parler de la pensée du tout ou rien. Les perfectionnistes croient souvent qu’ils ne valent rien si leurs réalisations ne sont pas parfaites. Les perfectionnistes ont de la difficulté à voir les situations en perspective. Par exemple, un étudiant qui n’a que des 19/20 et qui reçoit un 15/20 pourrait croire qu’il est en échec total.
L’importance excessive accordée aux « devoirs » peut expliquer le perfectionnisme. La vie des perfectionnistes est souvent structurée par une liste interminable de « devrait » qui servent de règles rigides sur la façon dont leur vie doit être menée. En accordant une telle importance aux « devoirs », les perfectionnistes tiennent rarement compte de leurs propres désirs et envies.
Croire que les autres réussissent facilement est une fausse idée qui dupe les perfectionnistes. Ces derniers ont tendance à considérer que les autres réussissent avec un minimum d’efforts, peu d’erreurs, de stress émotionnel et une confiance en soi maximale. En même temps, les perfectionnistes considèrent que leurs propres efforts sont incessants et toujours insuffisants.


La raison pour laquelle il est si difficile d’arrêter de se ronger les ongles ?
Voici la description d’un mécanisme logique qui empêcheraient les onychophages de se ronger les ongles. En effet, les attitudes perfectionnistes mettent en branle un cercle vicieux dont il est difficile de s’en échapper :
- Premièrement, les perfectionnistes se fixent des objectifs inatteignables.
- Ensuite, ils ne parviennent pas à les atteindre parce que ces objectifs étaient impossibles au départ. Il était donc inévitable de ne pas les atteindre.
- Troisièmement, la pression constante pour atteindre la perfection et l’inévitable échec chronique réduisent la productivité et l’efficacité.
- Quatrièmement, ce cycle conduit les perfectionnistes à s’autocritiquer et à se blâmer, ce qui entraîne une baisse de l’estime de soi. Il peut également conduire à l’anxiété et à la dépression.
Maintenant imaginez-vous dans une insatisfaction permanente quant à l’évolution de vos ongles :
- vous les voulez aussi beau que votre actrice préférée dans les magazines,
- vous avez des malformations au niveau de vos plateaux unguéals,
- il ne sont jamais assez bien coupés pour vous,
- etc.
Que faire face au perfectionnisme dysfonctionnel ?
Afin d’enrayer ce cercle vicieux, il est important de s’attaquer aux sources du problème. Je vais alors vous proposer plusieurs pistes pour y arriver : l’estime de soi, le plaisir de réalisation et la prise de recul. Le toute étant de vous déculpabiliser et de vous détendre !
- Dans un premier retenez une chose : rien n’est parfait ! La perfection est une illusion, une image de l’esprit. On peut tendre vers la perfection mais elle n’est pas atteignable !
- Fixez-vous des objectifs que vous pouvez atteindre. Allez-y étape par étape !
- Célébrez chaque petite étape franchie. Cela viendra renforcer votre estime de soi.
- Faites des choses qui vous font plaisir ! Cela vous donnera une récompense et donc l’envie de continuer. « C’est le chemin le plus important, pas la destination » dit un fameaux proverbe.
- Vos angoisses et phobies sont là pour vous aider à faire des choses qui vous font plaisir. Ce sont des réactions naturelles qui sont faites pour mieux vous guider. Utilisez les sentiments d’anxiété et de dépression comme des occasions de vous demander : « Ai-je créé des attentes impossibles pour moi dans cette situation ? » Affrontez les peurs qui peuvent être à l’origine de votre perfectionnisme en vous demandant : « De quoi ai-je peur ?
- Les erreurs sont nécessaires pour avancer : reconnaissez que de nombreuses choses positives ne peuvent être apprises qu’en faisant des erreurs. Lorsque vous faites une erreur, demandez-vous « que puis-je apprendre de cette expérience ? ».
La fixation d’objectifs sains et l’ambition sont très différentes du processus autodestructeur du perfectionnisme. Les personnes qui s’efforcent d’être en bonne santé ont tendance à se fixer des objectifs en fonction de leurs propres désirs et envies plutôt qu’en réponse à des attentes extérieures. Leurs objectifs vont généralement juste un peu plus loin que ce qu’ils ont déjà accompli. En d’autres termes, leurs objectifs sont réalistes, internes et potentiellement atteignables.
Les personnes qui s’efforcent d’être en bonne santé prennent plaisir à poursuivre la tâche à accomplir plutôt que de se concentrer uniquement sur le résultat final. Lorsqu’ils font l’expérience de la désapprobation ou de l’échec, leurs réactions sont généralement limitées à des situations spécifiques plutôt que généralisées à l’ensemble de leur estime de soi.


Et l’onychophagie dans tout cela ?
A la suite des chapitres précédents, on se rend alors compte que non seulement le perfectionnisme peut-être à l’origine de l’onychophagie, mais en plus, qu’il pourrait l’entretenir au point de rendre trop difficile la volonté d’arrêter !
Si un jour une étude valide ces hypothèses, alors, ce sera une grande avancée !
Personnellement, ça fait sens. Je vais tenter de résumer tout cela en prenant l’exemple d’un personnage fictif (peut-être allez-vous vous reconnaître).
Voici Stéphane, il a été élevé à la dure ! Ses parents ont toujours été très exigeants à son égard. Il fallait à tout prix ramener des bonnes notes de l’école. Surtout que sa soeur ainée était plus appliquée que lui.
C’est à partir de ce moment là, qu’il a commencé à se ronger les ongles. Coincé sur les bancs de l’école, il n’avait pas d’autre choix pour extérioriser sa nervosité.
A son adolescence, il avait du mal à se faire une place parmi ses camarades de classe. Comme il devait absolument suivre une filière scientifique voulue par son père, il ne prenait aucun plaisir à étudier. Mais pour le rendre fier de lui, Stéphane a appris à mettre de côté ses volontés.
Même quand il progressait, personne ne le récompensait de mots rassurants. Il n’y voyait pas le bout du tunnel. Il s’est alors rongé les ongles de plus belle.
Le jour om Stéphane a voulu traiter son problème d’onychophagie, il s’est dit qu’il ne pourra jamais y arriver. Il n’a pas appris à se donner des objectifs atteignables. Et encore moins à se détendre. Il n’a jamais vraiment essayé la méditation et ses journées sont toujours trop courtes pour s’occuper de lui.
« Je n’ai le temps » qu’il disait. Ca n’est pas grave, le travail et la satisfaction de son patron passe avant tout !
Voilà l’exemple d’une personne qui est prisonnière de son perfectionniste dysfonctionnel. Toujours donner pour les autres au nom d’un statut social mais au détriement de la santé physique et mentale. Attention, cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas allier les deux. Il faut le faire de façon habile et équilibrée !
En tant qu’onychophage, vous pensez-vous perfectionniste ?
Pour ma part, je me qualifierais de perfectionnisme. J’avoue avoir une obsession de bien faire les choses même les moins importantes. On m’a déjà dit que j’étais une sorte de maniac de la propreté également.
En rédigeant cet article, je n’ai pas été surpris.
Et vous, vous reconnaissez-vous dans le portrait type du (ou de la) perfectionniste ? Vos témoignages sont précieux pour faire avancer la compréhension de ce qui nous concerne : l’onychophagie !
Téléchargez gratuitement mon nouveau guide !
50 astuces pratiques pour arrêter de se ronger les ongles
